La Petite Église dans le Maine

Jean Faucheux

Histoire de La Petite Église dans le Maine



Dans le Maine, comme dans toutes les campagnes de France, le monde rural fut surpris par la Révolution qui éclata en 1789. Il faut reconnaître que les années qui précédèrent la Révolution furent terribles pour le monde agricole sur le plan climatique : été caniculaire, en 1785 ; été caniculaire suivit d’un hiver glacial, en 1788, famine, disette… Les paysans absorbés par leur travail ne prêtèrent pas attention aux débats d’idées et, sauf les plus instruits, n’avaient jamais entendu parler de Voltaire ni de Rousseau.


« Comme un cyclone, la nouvelle de la prise de la Bastille couvrit la France entière d’un ouragan de peur. Cette panique, habilement entretenue, fut une des premières manœuvres contre-révolutionnaires. À mesure que la nouvelle de cette Révolution et de ces massacres arrivait dans les provinces, l’effroi se manifestait et sans se rendre compte ni du motif de cette épouvante, ni exactement des événements survenus, tous les habitants du pays furent saisis de cette frayeur qui précède ou suit, les grandes catastrophes météorologiques. D’un bout à l’autre de la France se développe la Grande Peur… Dans cet état de fièvre, de nervosité, d’inquiétude, un seul mot, un fait insignifiant, suffisait à donner l’alarme ; comme devant un orage, le tocsin sonnait, les paysans arrachaient de leurs étables leurs troupeaux, leurs chevaux, leurs bestiaux, prenaient quelques hardes hâtivement et fuyaient sans regarder en arrière, dans le sens opposé à la capitale. Les petits-bourgeois des villes fermaient leurs maisons, prenaient leur argent et partaient tournant le dos à Paris ; des nobles, même,… sautaient à cheval et fuyaient… 1 »


Les brigands ne parurent jamais ; revenu de sa frayeur, le peuple se retourna contre les propriétaires qui l’avaient affolé inutilement. Ce fut une première fracture dans le peuple de France.

 La plupart des historiens affirment que la Révolution fut bien accueillie dans les campagnes. Comment pouvait-il en être autrement, puisqu’elle abolit tous les privilèges en cette nuit du 4 août 1789 ? Les rentes seigneuriales, les journées de corvées, tous les privilèges des nobles, des curés, des gens de robe… furent supprimés. La dîme qui interdisait au paysan d’enlever son blé avant que le décimateur soit venu en prendre une gerbe sur dix, (quelquefois une sur douze ou sur treize dans les cas les plus favorables) pour l’entreposer à la grange dîmeresse et être vendu ensuite au profit du clergé est aussi abolie 2. Chacun peut enfin, profiter du fruit de son travail et le paysan est le premier concerné.

Tout commence à changer lorsque la Révolution s’attaque au Roi, le 6 octobre 1789, en le ramenant de force à Paris. Par un réflexe ancestral, le peuple des campagnes, qui reste très attaché à la personne du Roi, éprouve les plus grandes craintes pour le royaume et l’avenir du pays. Mais c’est surtout la proclamation de la constitution civile du clergé en mars 1791 qui choque le monde rural et le divise. Robespierre, en bon politique qu’il était, était opposé à cette constitution civile du clergé, car il jugeait « cette mesure inutile, inopportune et propre à élever les campagnes contre l’Assemblée Constituante » 3. C’est ce qui arriva. Le clergé de France se divisa. Certains curés acceptèrent cette constitution civile du clergé et continuèrent leur ministère. Beaucoup d’autres, écoutant leur conscience, considérant qu’on leur demandait de trahir leur serment, refusèrent et préférèrent renoncer à leur ministère, émigrer ou s’imposer une vie clandestine.

Par la consultation des registres paroissiaux, nous apprenons combien le peuple des campagnes fut désemparé de ne pouvoir faire baptiser les enfants nouveau-nés, de ne plus avoir de prêtre pour les mariages, et pour accompagner leurs morts au cimetière comme on le faisait depuis des siècles. Certains conseils municipaux, dont la paroisse n’avait plus de prêtre, écrivaient aux autorités départementales pour leur demander d’envoyer d’urgence un prêtre assermenté pour desservir leur église.

L’arrivée des prêtres assermentés dans les paroisses provoqua souvent de vives protestations et parfois les paroissiens chassèrent violemment l’intrus que l’on considérait comme un usurpateur. Dans ces paroisses, la vie religieuse devint clandestine. Les enfants furent  baptisés à la maison. Dans les campagnes, où se cachaient des prêtres réfractaires, s’organisèrent alors des messes clandestines. Elles sont signalées en Bretagne, dans le Berry, dans la Manche, dans le Maine… Dans le Berry par exemple 4, les foules accouraient à ces messes qui se tenaient dans des granges et qui se déroulaient parfois aux vus et sus des autorités qui considéraient ne pas avoir les moyens d’intervenir.

En Bretagne et dans le Maine, ces réunions nocturnes furent sévèrement réprimées et sanctionnées par les peines les plus sévères ; une de nos ancêtres, Marie Berhault femme Droyaux qui s’était opposée avec d’autres femmes de son village à l’installation d’un prêtre assermenté dans sa paroisse et qui abritait des messes clandestines dans sa ferme de Nouer-Loup à Argentré-du-Plessis (Ille-et-Vilaine), fut condamnée à mort et guillotinée sur la place d’Armes à Rennes le 17 germinal an II.


  La naissance de la Petite Église



« Pendant la Révolution, l’Assemblée constituante vota, en 1790, la Constitution Civile du Clergé qui fut condamnée par le pape Pie VI. Certains prêtres prêtèrent serment à la constitution ; ils furent appelés prêtres assermentés ou prêtres constitutionnels ; d’autres prêtres refusèrent de prêter serment ; ce furent les prêtres réfractaires qui ne purent exercer leur ministère que dans la clandestinité ; ainsi, dans la région, ils officiaient dans les granges de fermes.

En 1801, pour mettre fin aux tensions religieuses consécutives à l’application de la Constitution civile du clergé, Bonaparte signa le Concordat avec le pape Pie VII. Cette convention constituait, en quelque sorte, une réconciliation entre le Saint-Siège et les prêtres constitutionnels ; mais elle provoqua l’indignation de certains catholiques qui avaient suivi et soutenu les prêtres réfractaires. Plusieurs d’entre eux refusèrent l’autorité du pape. Ces populations se jetèrent dans une opposition obstinée au Saint-Siège et au gouvernement. Le parti religieux qui composa ce mouvement forma la secte anticoncordataire autrement appelée « La Petite Église » 5.

Le concordat organisa une réorganisation complète des diocèses ; tous les anciens diocèses furent supprimés et un diocèse est créé par département. Parmi les évêques partis en exil, trente-six refusèrent de démissionner du poste qu’ils occupaient avant la Révolution se considéraient comme le seul évêque légitime de leur diocèse. Ils furent suivis par de nombreux prêtres réfractaires qui se considéraient toujours curé de leur ancienne paroisse et refusaient avec force l’entrée dans l’église de tous ces prêtres assermentés qui avaient occupé leur poste pendant qu’ils étaient en exil ou dans la clandestinité.  Les paroissiens considéraient toujours les prêtres assermentés comme des traitres et des usurpateurs et refusèrent de les reconnaître comme leur curé.

Une grande confusion s’installa dans l’Église de France. L’incompréhension fut totale ; ceux qui s’étaient battus pour l’Église pendant les temps sombres de la Révolution, se sentirent sacrifiés et trahis par Pie VII.

La Petite Église naquit dans différentes régions de France et en Belgique (Stévenistes). On distinguait les anticoncordataires ou Blanchardistes disciples de l’abbé Blanchard (Normandie, Maine…), les Clémentins (Normandie...), les Purs ou Puristes ou encore les Chambristes au pied des Pyrénées, les Parfaits, la Petite Église proprement dite, Les Louisistes ou Louisots… mais aussi les Illuminés du Sud-ouest ou les Enfarinés du Rouergue. La Petite Église est surtout présente en Loir-et-Cher, Indre-et-Loire, Sarthe, Deux-Sèvres, Vendée, Vienne, Charente-Inférieure, Dordogne, Ariège, Haute-Garonne…, dans les villes de Blois, Vendôme, Dieppe, Fougères, Mayenne, Sées, Coutances…

Aux premiers jours de l’Empire les autorités civiles ne se tracassèrent guère des membres de la Petite Église ; on les traita avec douceur, persuadé qu’au-delà de ce mouvement d’humeur, tout le monde rentrerait rapidement au bercail. Mais, quand le pouvoir s’aperçut que la dissidence s’organisait, on ne recula devant aucun moyen. Les évêques étaient en exil en Espagne ou en Angleterre, mais les prêtres restés au pays se sentirent de nouveau menacés et durent de nouveau se cacher. Certains furent arrêtés et jetés en prison. D’autres cédèrent et finirent par reconnaître le concordat, mais alors, ils ne pouvaient paraître devant leurs paroissiens qui les rejetaient et les considéraient comme des traîtres et des renégats. De son côté, Napoléon s’impatientait et visait particulièrement Mgr de Coucy, évêque de La Rochelle réfugié en Espagne, qu’il considérait comme le chef des rebelles. À maintes reprises, on pressa l’Espagne de l’arrêter, mais en vain.

À la Restauration, on pensa que tout s’arrangerait. Ne disait-on pas que les anticoncordataires avaient refusé le concordat, d’abord par attachement à la royauté ? On demanda aux évêques de remettre leur démission à Louis XVIII. Des trente-six évêques qui avaient refusé leur démission, en 1804, quinze étaient morts. À la faveur des négociations entre le pape et le roi de France, le noyau des résistances épiscopales s’effrita. Après la signature d’un nouveau concordat, le 11 juin 1817, six évêques dissidents, dont Mgr de Coucy firent allégeance à la cour de Rome et abandonnèrent la dissidence.

Si les évêques rentrèrent les uns après les autres au sein de l’Église catholique, les prêtres qui avaient animé le mouvement anticoncordataire depuis 1804, refusèrent tout arrangement. Les leaders s’appelaient Blanchard, Vinson, Gaschet, Mériel-Bucy, Clément Fleury...

Les adeptes de la Petite Église étaient aussi intransigeants que leurs curés et refusaient également tout arrangement. Ils formaient en quelques régions, un milieu peu nombreux mais très solidaire. C’est à ce moment qu’ils subirent les plus fortes persécutions sous la pression du clergé bien décidé à faire rentrer toutes les « ouailles » au bercail. Cet acharnement clérical prit de multiples formes : encouragement des tracas policiers qui allèrent jusqu’à des arrestations, défense de commercer avec les adeptes de la Petite Église ou de leur donner du travail.

Par la suite, les adeptes de la Petite Église devinrent extrêmement suspicieux et secrets envers toute personne externe à leur milieu. Dans cette période naquit l’usage de ne jamais parler de religion hors du cercle familial, de limiter le plus possible les contacts sociaux surtout vis-à-vis des Haineux , sobriquet donné à l’origine aux prêtres qui avaient accepté de prêter serment de haine à la monarchie pendant la Révolution, puis attribué à l’ensemble des catholiques qui admettaient le nouvel ordre des choses.

En 1825, l’église anticoncordataire ne possédait plus dans ses rangs qu’un seul évêque, l’évêque de Blois, qui refusa toujours de consacrer d’autres évêques et condamna la Petite Église à disparaître. Aujourd’hui, il reste quelques petits groupes issus de la Petite Église : la région de Lyon rassemble quelque trois cents fidèles. En Bourgogne, environ trois cents fidèles implantés dans trois départements : la Saône-et-Loire, la Loire et le Rhône. Dans le Poitou, environ trois mille catholiques se rattachent à la Petite Église. Ils sont répartis dans quatre départements : Vendée, Maine-et-Loire, Vienne et Deux-Sèvres. En Belgique, il existe également un groupe de la Petite Église. On retrouve également un groupe en Bretagne.


Le culte dans les familles

Le culte suivait le calendrier religieux de l’Ancien Régime et les anciennes observances (surtout en ce qui concerne la discipline du jeûne). À partir de 1825-1830, le culte devint exclusivement domestique, d’où le nom de chambristes . Il se caractérisait le plus souvent par la présence dans la demeure ou l’appartement familial d’une chapelle, nom donné à une haute et vaste armoire placée dans la plus belle pièce de la maison, privée de tout signe sacré extérieur susceptible de dévoiler sa réelle destination. Elle restait étroitement fermée. À l’heure de la messe, des vêpres ou du rosaire, le doyen ou la doyenne de la famille ouvrait l’armoire et découvrait ainsi un autel domestique en forme de triptyque dont la richesse du décor intérieur contrastait avec l’anonyme sobriété externe. Les ornements du jour, tirés des tiroirs de la partie basse (nommée sacristie) étaient placés sur l’autel. Sur la partie supérieure de l’autel, comme sur les parties internes des portes de l’armoire, plusieurs étagères supportaient des images sacrées, des statues de saints et des chandeliers.

Les chapelles  les plus aimées étaient celles qui conservaient un Trésor, nom donné à des vases liturgiques qui avaient été utilisés par le clergé réfractaire ou soustraits au clergé assermenté pendant la Révolution. La célébration était assurée par le doyen de l’assemblée qui dirigeait à voix basse la récitation de l’office de la Messe à laquelle répondait le reste de la famille, à l’exception des prières de la consécration, lues dans le plus grand silence, ponctuées au début et à la fin par les roulements des clochettes d’autel qui signalaient le temps de la consécration. La communion eucharistique était spirituelle.

« Les membres de la Petite Église ne s’associaient à aucune des manifestations de l’Église catholique romaine et ne recevaient aucun de ses sacrements. Animés par une vive foi religieuse, ils se réunissaient au domicile de l’un d’entre eux. Leurs réunions étaient consacrées à des méditations et des réflexions bibliques et aussi à la récitation du chapelet auquel ils étaient très attachés 6.

Les mariages mixtes étaient vécus comme de véritables drames et ils entraînaient une rupture immédiate des rapports avec le jeune couple si le ou la fiancé(e) n’acceptait pas d’adopter les usages religieux de la famille. Comme il fallait refuser tout service militaire à Bonaparte, certaines familles n’enregistraient pas la naissance de leurs fils afin de les soustraire à la conscription à l’âge du service militaire. Arrivés à l’âge du mariage, ces jeunes étaient dépourvus d’état civil.



Le rôle des Ménage dans la secte dite de la Petite Église dans le Maine


Dans le Maine, l’animateur de la Petite Église était un ancien prêtre du Mans, l’abbé Mériel-Bucy 7. Celui-ci donnait un rôle important aux femmes dans la liturgie et la vie religieuse 8. Dans son Dictionnaire de la Mayenne, l’abbé ANGOT rappelle que Marie-Françoise Malnuit 9, veuve de Jacques Mesnage, fut le soutien de la Petite Église dans la région et œuvra beaucoup pour l’implantation de la Petite Église dans les cantons de Bais et de Villaines-la-Juhel. Chez elle, au village de Beauvais à Saint-Thomas-de-Courceriers, des réunions étaient présidées par Mériel-Bucy. Parmi les autres membres de la famille Ménage qui jouèrent un rôle dans cette histoire de la Petite Église, il y eut Magdeleine Campail ainsi que Charles Ricordeau de Saint-Thomas-de-Courceriers décédé au début du XXe siècle.

À partir de 1830, il n’y eu plus de prêtre pour venir visiter les adeptes de la Petite Église. Un chef laïque venait de Mont-Saint-Jean, (Sarthe), administrer les baptêmes, les mariages, et présider aux sépultures. « Les Louisots vivaient isolés ; plus de réunion, chacun pratiquait chez soi ; on lisait ensemble chaque dimanche, la messe et les vêpres 10 ».

Ce schisme prit fin en Mayenne au début du XXe siècle ; les derniers membres de la Petite Église reçurent le supplément aux cérémonies du baptême, en 1887 et réintégrèrent l’Église catholique Romaine. Les derniers adeptes souffraient beaucoup de cet isolement et furent heureux de rentrer au sein de l’Église 11.

La première abjuration dans la famille Ménage fut celle de Julien Ménage, le jour de son mariage avec Modeste Jeannot, le 29 septembre 1888. Le 3 février 1891, abjurèrent Cyprien et Gervais et le 12 mars 1891, Marie Brault, épouse Mesnage et ses enfants Hilaire et Léon son frère.

Dans ces deux cantons, le mouvement anticoncordataire prit fin en 1905, soit un siècle après le concordat, avec la célébration, en l’église de Bais, du mariage religieux de l’une des arrière-petites-filles de Jacques Ménage et Marie Françoise Malnuit, Marie-Émilie Ménage qui épousa Jean-Baptiste Robin. Ils s’étaient mariés civilement vingt-deux ans plus tôt à la mairie de Courcité (voir ci-dessous). Ils échangèrent leur consentement et reçurent la bénédiction nuptiale, en l’église de Bais, le 30 octobre 1905. Ce même jour, ils reconnurent leurs enfants devant l’église.



Jean Faucheux 2010


Supplément aux cérémonies de baptême de Marie Brault, femme Mesnage (12/3/1891)


L’Église catholique a toujours reconnu la validité du baptême administré par les adeptes de la Petite Église et, en conséquence, lors de leur adjuration et de leur retour officiel dans l’église, les anciens adeptes de la Petite Église recevaient un supplément aux cérémonies du baptême.


Née le 27 novembre 1831, à Sainte-Gemme-le-Robert, Marie Françoise Brault avait été baptisée au domicile de ses parents qui appartenaient alors à la Petite Église. Elle reçut le supplément aux cérémonies du baptême le jour de son abjuration, à l’âge de soixante ans, avec ses fils, Hilaire, âgé de trente et un ans et Léon, âgé de vingt-cinq ans. Gervais, un autre fils abjura quel mois avant son mariage le 12 janvier 1892 au Ham.


Acte d’adjuration de Marie Brault


« L’an mil huit cent quatre-vingt onze, le douze mars, je

soussigné, curé de cette paroisse, ai reçu en vertu d’une dé-

rogation de monseigneur l’Evêque de Laval, l’abjuration de Marie

Brault, femme Mesnages, précedemment attachée à la secte.

Au domicile de ses parents, voici les renseignements que j’ai ()

au cours de l’enquête qui m’avait été prescrite par M.

Lemaître, vicaire général.

Le baptême a été conféré à l’enfant par le soin d’un des

oncles qui a procédé de la manière suivante : après avoir pris

de l’eau naturelle, le parent qui avait été mandé pour donner le

baptême, l’a versée sur le front et la tête de l’enfant en invoquant

les trois personnes de la Trinité, par ces paroles : Je te baptise au

nom du père, et du Fils, et du saint-Esprit, ainsi soit-il, avec l’inten-

tion bien formelle d' administrer le sacrement. Puis, aux questions

qui leur ont été posées, le parrain et la marraine ont déclaré

à trois reprises, au nom de Marie Brault, renoncer à Satan, à ses

pompes, et à ses œuvres ; ainsi s’est terminée la cérémonie. Les

informations qui semblent dignes de foi ont été transmises à l’au-

torité épiscopale, et elles ont paru suffisantes pour établir in-

dubitablement la validité du baptême conféré dans de telles conditions

en conséquence, il a été réglé qu’il n’y avait pas lieu de le renou-

veler, même conditionnellement, mais de suppléer aux

cérémonies conformément aux instructions à moi adressées, j’ai en-

gagé Marie Brault à ne pas se priver des grâces attachées a ces

cérémonies, et comme elle s’est volontiers et pieusement prêté

au désir que je lui exprimais, j’ai accompli à l’église les céré-

monies lors de la réception du baptême, en présence de M.

Chesnal, vicaire au Ham, autorisé par Mgr à remplir près de

Marie Brault, l’office de parrain et en presence de François Bruneau

sacristain. En foi de quoi, j’ai dressé la présente attestation

les deux témoins ci-dessus désignés, ont signé avec moi . »




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